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C'est une chose étrange à la fin que le monde

Vendredi 27 août 2010 à 0:25

Dis. Comment tu le trouve notre monde ?

Bah, je sais pas. Moi je l'aime bien notre monde. J'ai pas à me plaindre.

...C'est bien ce que je pensais.

De quoi tu parles ?

Tu vois je te croyais différent.

Différent de ?

De tous ces gens.

Mais de quels gens tu parles ? De quoi tu parles au juste ?

Je parle du fait que tu es aveugle. Comme tous ces gens. Que tu es comme tout le monde au fond. Que toi il n'y a que ton petit monde et ton petit nombril qui t'importe.

Et alors ? Il y a quoi de mal à ça ?

 
Qu'est-ce qu'il y a de mal à ça ? Tu me fais bien rire. Les infos tu connais ? Les journaux. Le journal télévisé ? Il y a des gens qui crèvent par milliers chaque jour pour des conflits sans queue ni tête ou alors parce qu'on n'est juste pas capable de contrôler un peu nos déchets.

Et alors ? Tant pis pour eux ! Qu'est-ce que j'y peux moi ?

T'y peux que toi t'as du fric. Que toi tu peux faire bouger les choses. Que toi tu peux décider ! Que toi tu peux te faire entendre ! Que toi t'as les moyens de faire bouger le monde mais tout ce qui t'intéresse c'est ton petit cul.

Et toi ? Dis-moi monsieur le beau parleur ? Dis-moi. Tu fais quoi ? Qu'est-ce que tu as fait dans ta petite vie merdique pour sauver ce monde qui va à la dérive ? Hein ? Dis-moi voir, c'est facile de critiquer mais regarde toi un peu en face. T'es pas bien mieux que moi.

Moi tu vois, je n'ai pas bien fait grand chose jusque là. Je l'avoue à par m'insurger. Me dire que tout ça doit changer. Me faire traiter de rêveur par tout le monde. Mes parents qui me croyent trop naïf. Des gens avec qui je traine qui me disent, du haut de leur 18 ans et de leur arrogance de ceux qui pensent tout savoir : De toutes façons tu pourras rien changer, on pourra rien changer, alors qu'est-ce que tu te fais chier à y penser ? Et d'autres, oui d'autres finalement se sont inquiétés pour moi, à se dire que j'allais me détruire à force de vouloir changer un monde qui va mal. Je n'ai pas fait grand chose moi, du haut de mes 20 ans. Mais j'ai la vie devant moi. J'ai de quoi faire. Alors tu verras que ce monde qui veut pas bouger, je vais le faire avancer à grands coups de pied dans l'cul.

Moi quand je serai grand, je veux m'appeler Atlas.


Et pourquoi donc ?

Parce que tu vois, lui, il a su trouver la force de porter le monde sur ses épaules, alors pourquoi pas moi ?

Mardi 24 août 2010 à 17:46

Des rires, des espoirs, des rêves. Rappelle-toi cette enfance, mon amie. Tu te souviens ? Peter Pan nous avait emmenés vers le Pays Imaginaire et nous l'avons suivi les yeux fermés, portés par ses éclats de rire et ses promesses d'éternelle jouvence. Un monde d'insouciance, sans responsabilité. Un monde d'enfant où « grandir » et « choisir » n'existent pas, voilà ce qu'il nous a promis et nous pauvres gosses, nous l'avons cru.

Mais le seul rôle qu'il nous a réservé, c'est celui de Crochet. Tic tac, tic tac. Tu l'entends ? Il se rapproche. Le crocodile. Il est là tout près, attendant de pouvoir nous croquer. Tu le vois ? Il arrive. Il tourne autour de nous, plein d'impatience. Tic tac, tic tac. Il est là, le crocodile. Te rappelles-tu son nom ? Cherche bien. Tu le sais au fond de toi. Il nous a rattrapés, Le Temps. Tout ceci n'est qu'un rêve, une chimère.

Et Peter Pan est un escroc.

Mardi 24 août 2010 à 17:43

Dis papa, pourquoi est-ce si vite arrivé ?

Pourquoi ai-je l'impression de n'avoir vécu qu'une fraction de seconde dans ce cocon que toi et maman avez fait pour moi ?
J'ai l'impression qu'hier encore j'étais ce gamin insouciant qui n'avait d'autre préoccupation que de savoir à quel jeu il allait jouer ou quel cadeau de Noël il allait bien pouvoir recevoir.
Mais mon futur, papa, c'est aujourd'hui, c'est maintenant. Ce futur qui me semblait si loin et inaccessible.
J'ai peur papa. Aujourd'hui je suis un homme, aujourd'hui je fais partie des « grands ».
Ces grands qui me semblaient si...grands, si forts et si intelligents.
Aujourd'hui ils me paraissent encore plus incompréhensibles qu'hier.
Dis papa...est-ce que tu seras toujours là pour moi ?
Dis papa...est-ce que tu m'aimeras toujours comme ce jour où tu m'as dit : Tu seras un homme mon fils ?
Papa je veux pas, sers-moi encore fort contre toi, dis-moi encore qu'un jour je serai un homme.

Le futur me fait peur papa.

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