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C'est une chose étrange à la fin que le monde

Lundi 8 novembre 2010 à 11:54

Dis, qu'est-ce qu'il y a dans ta caboche petit ? Tu sembles toujours ailleurs, comme si ici n'était pas assez bien pour toi, comme si tout ça n'était pas fait pour toi. À quoi tu penses ? Tu essayes de t'évader d'une prison imaginaire, dans quel but ? Pourquoi ? Dis, pourquoi tu rêves tout le temps ? Qu'est-ce qui te fait à ce point vouloir être transporté ailleurs ? Tu sembles déconnecté, tu ressembles à un arbres qui aimerait pouvoir couper ses racines et s'envoler comme ces oiseaux à qui il tend ses branches. Pourquoi vouloir partir, s'enfuir ou alors même rêver d'un monde meilleur si ce n'est que pour rêver ? Tu es ici, là avec moi et pourtant l'on dirait que tu aimerais mieux être seul en ermite loin de ce monde de fou. Dis qu'est-ce qui se passe dans ta petite caboche ?

Il se passe un monde meilleur, il se passe un monde de liberté, il se passe un monde où l'on suivrait les hirondelles en se prenant par la main, juste pour voir le monde et s'éblouir de sourires plus beau que milles soleils. C'est niais tout ça, c'est ce que tu penseras tu sais, mais ça c'est ce qui me met un peu de baume au coeur en ce moment, ce qui me permet d'avancer, de ressembler plus ou moins à un arbre qui tiendrait debout mais tu sais, je n'aurai de cesse de vouloir m'envoler. L'arbre tend ses branches vers le ciel car au fond c'est la seule chose qu'il trouve beau. Tu sais, dans ma caboche ça tourbillonne, beaucoup, énormément comme une tornade que rien n'arrêterait. Et ça rêve, ça rêve à n'en plus pouvoir.


Dis, est-ce que c'est si mal de rêver ? De vouloir quelque chose de mieux que tout ça ? Dis, est-ce que c'est mal de se dire qu'un jour les arbres pourront se transformer en hirondelles et faire le tour du monde ?

Lundi 1er novembre 2010 à 23:48

Ca puait l'automne. Il faisait froid, le vent soufflait, les feuilles étaient pourpres et or. Tout semblait quelque peu irréel, trop beau pour être vrai. Les couleurs m'obnubilaient, j'étais comme ailleurs. Perdu au milieu de nul part, totalement détaché de la réalité. J'observais, simplement, planté là sans rien dire une mine contemplative d'un gamin qui découvre le monde pour la première fois sur la gueule. Finalement ce n'était peut-être que l'alcool de la veille. Elle l'avait bien dit pourtant : "T'abuses". Ouais, j'avais bien abusé, mais pourtant j'étais tout à fait moi-même, juste ce mal de bide qui ne voulait pas me quitter, histoire de me rappeler que se déconnecter du monde le temps d'une soirée, ça se paye cash.

Je me sentais paumé au milieu de tout ça, délicieusement paumé. Plus de repères, aucune boussole ni carte, l'important était juste de regarder tout ça d'un oeil nouveau. J'observais le monde qui m'entourait, ce paysage si familier dans lequel j'évoluais depuis si longtemps me semblait étrangement nouveau, je regardais tout d'un autre oeil. J'étais paumé au milieu du monde, je ne savais pas où j'allais, qui j'étais, ce que je foutais là et ça me faisait délicieusement peur. Je me disais que j'étais entrain de tout foutre en l'air, que je partais à la dérive, que je naviguais à vue alors que j'étais totalement aveugle et que merde je savais plus ce que je devais faire.

Et là tout s'est enchaîné. Dans le sourire d'une gosse, j'ai compris qu'il ne fallait pas trop se poser de questions, vivre comme ces petits bonhommes et petites demoiselles hauts comme trois pommes, simplement vivre et s'émerveiller un peu de ce que l'on a, ne pas trop se poser de questions. Et là, et là j'ai reçu une décharge. Je tremblais, comme une feuille qui sent les frimas de l'hiver qui approchent et qui essaye désespérément de se raccrocher à sa branche. Et j'ai senti ta main sur mon épaule, ton regard bienveillant, ta présence qui se matérialisait dans le vent qui soufflait. Tu étais là, le monde était beau, le monde était magnifique. Et je me suis effondré de joie en entendant ta voix qui me disait: "Tu as fait le bon choix, ne t'inquiètes pas tout ira bien." 

Dimanche 31 octobre 2010, 13h57, je chialais de joie assis sur ce banc, seul mais pas tant que ça.

Et sur des airs de Nouvelle-France, mon coeur dansait à nouveau.

Jeudi 21 octobre 2010 à 13:30

Ou alors pas assez.

Des rêves illusoires, une vie et des peurs dérisoires. Un jour, la voix tremblante et les yeux vitreux, on regrettera tout ça. On se dira qu'on aurait du partir, qu'on est passé à côté de notre vie et que finalement on avait peur que d'une chose : Vivre.


Vendredi 15 octobre 2010 à 20:09

À en avoir mal aux jambes.

Et vite.

Lundi 11 octobre 2010 à 21:52

Dis ces 4 ans ils sont passés où ? Brig me manque, cette année-là me manque. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est passé où tout ce qu'on a vécu ?

On a grandi...Et chaque jour on fait un pas de plus vers l'âge adulte, et on peut rien y faire. Mais il y en aura d'autres de ces années.

Parce que grandir c'est oublier ? C'est laisser les gens sur le bas côté comme un paquet d clopes dont on aurait fumé le contenu jusqu'au filtre ? Si c'est ça grandir ben moi je veux pas. Le pays imaginaire, forever young et toute cette merde c'est ça que je veux moi. Est-ce que c'est demander le monde que de garder les gens qu'on aime ? Peut-être. Mais c'est demander MON monde, celui dans lequel je me sentais bien, dans lequel je me sentais vivant. J'en ai marre de crever à petit feu sans vous.

Il y a pas de remède, chacun prend sa direction en pensant qu'à lui-même. C'est sûrement ça le problème.

Tout ça semble si banal, si normal.

Et Peter Pan est encore et toujours un escroc, et je le hais de m'avoir fait espérer pour rien.

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